Aujourd'hui, je recommence la course imbécile. Je me lève à cinq heures du matin, je me lave, je me rase, je fais du café, je m'en vais, je cours jusqu'à la place Principale, je monte dans le bus, je ferme les yeux, et tout l'hourreur de ma vie présente me saute au visage.
Le bus s'arrête cinq fois. Une fois aux confins de la ville et une fois dans chaque village que nous traversons. Le quatrième village est celui où se trouve la fabrique dans laquelle je travaille depuis dix ans.
Une fabrique d'horlogerie.
Je prends mon visage dans mes mains comme si je dormais mais je le fais pour cacher mes larmes. Je pleure. Je ne veux plus de la blouse grise, je ne veux plus pointer, je ne veux plus mettre en marche ma machine. Je ne veux plus travailler.
J'enfile la blouse grise, je pointe, j'entre dans l'atelier.
Les machines sont en marche, la mienne aussi. Je n'ai qu'à m'asseoir devant, prendre les pièces, les poser dans la machine, presser sur la pédale.
La fabrique d'horlogerie est un immense batîment qui domine la vallée. Tous ceux qui y travaillent habitent le même village, sauf quelques-uns qui comme mois viennent de la ville. Nous ne sommes pas très nombreux, le bus est presque vide.
La fabrique produit des pièces détachées, des ébauches pour d'autres usines. Aucun d'entre nous ne pourrait assembler une montre complète.
Quant à moi, je perce un trou avec ma machine dans une pièce définie, le même trous dans la même pièce depuis dix ans. Notre travail se résume à cela. Poser une pièce dans la machine, appuyer sur la pédale.
Avec ce travail, nous gagnons tout just assez d'argent pour manger, pour habiter quelque part, et surtout pour pouvoir recommencer le travail le lendemain.
Qu'il fasse clair ou sombre, les néons sont constamment allumés dans l'immense atelier. Une musique douce est diffusée par les haut-parleurs. La direction pense que les ouvriers travaillent mieux avec la musique.
Il y a un petit bonhomme, ouvrier lui aussi, qui vend des sachets de poudre blanche, des tranquillisants que le pharmacien du village prépare à notre intention. Je ne sais pas ce que c'est, j'en achète parfois. Avec cette poudre, la journée passe plus vite, on se sent un peu moins malheureux. La poudre n'est pas chère, presque tous les ouvriers en prennent, c'est toléré par la direction, et le pharmacien du village s'enrichit.
Il y a parfois des éclats, une femme se lève, elle hurle:
-Je n'en peux plus!
On l'emmène, le travail continue, on nous dit:
-Ce n'est rien, ses nerfs ont lâché.
Dans l'atelier, chacun est seul avec sa machine. On ne peut pas se parler, sauf aux toilettes, et encore, pas trop longtemps, nos absences sont comptées, notées, enregistrées.
AGOTA KRISTOP, Hier, Paris, 1995
vendredi 23 octobre 2009
Texte d'enrichissement
Le survivaliste
"Quand le bateau est en train de couler, ce n'est pas aux responsables du naufrage qu'il faut damnder de l'aide. Chacun doit se débrouiller tout seul."
C'est un "survivalist" qui parle. Méfiant, farouchement anonyme, paranoïaque à l'os, persuadé de l'imminence d' une guerre apocalyptique et convaincu qu'il doit, qu'il peut et qu'il va coûte que coûte passer au travers. Et survivre. Comment? "J'ai un abri, des provision, des munitions, quelques amis."
Qui veut la paixprépare la guerre. Qui veut la guerre en fait autant. Fréquentez les "gun shows" et les stands de tir, vous y rencontrerez des survivalistes. Beaucoup d'entre eux ont été ou sont encore militaires ou policiers.
Selon un sondage effectué par le Survival Guide auprès de ses lecteurs. les survivalistes possèdent en moyenne neuf armes à feu chacun. Le tiers est constitué en petits groupes très fermés, homogènes, autonomes. Pas question de dire à qui que ce soit où se trouvent l'abri et les provisions du groupe. Pour prendre contact, il faut s'inscrire sous un nom de code au "Survivalist Directory" et attendre qu'on vous fasse signe. Suivra un échange de lettres. Anonymes. Et, si ça clique, les correspondats prennent contact et froment un groupe, construisent un abri, etc.
"Nous ne demandons rien aux autorités", me dit un jeune homme à cheveux ras rencontré un dimanche de novembre dans une exposition d'armes à Westmount. "Nous ne voulons pas de subventions. Et encore moins d'attention." Les cuvivalistes n'aiment pas qu'on s'intéresse à eux. A tort ou à raison, ils s'imaginent que le FBI et la GRC posent sur eux des regards supicieux. A tort ou à raison, ils se disent qu'ils n'ont rien à craindre de ce coté-là. "Nous sommes désunis. C'est notre force."
Il y a en fait autant de sortes de survivalistes qu'il y a de groupes: religieux, granolas, guerriers, racistes, etc. Tous cependant partagent l'inébranlable certitude qu'un grave danger (physisque ou moral) menace l'humanité: guerre nucléaire, bactériologique, civile ou raciale, catastrophe, cataclysme naturel ou industriel, fléau de Dieu, invasion martienne, krach économique, etc.
Peureux, les survivalistes? "Pas du tout. Nous sommes armés."
Pessimistes? "Pas de raison. Nous allons survivre."
Il y a, au Square Décarie, à Montréal, un magasin sèchement baptisé "Les Aliments séchés à froid du Québec et centre de survie". Le quart de la clientèle est faite de survivalistes. Le patron, Bob Preston, un homme volubile et affairé, vante sans vergogne les vertus alimentaires et économiques (en toutes circonstances) des aliments séchés à froid, "life insurance you can eat".
Chose certaine, il y a déjà dans la région de Montréal plusieurs dizaines de dépôts secrets importants d'aliments séchées à froid, bien à l'abri pour des siècles et des siècles. Vingt ans après le Jugement dernier, quand la couche d'ozone se sera reformée au-dessus de ce qu'était Montréal, le pays sera à nouveau livré aux aventuriers et aux pionniers. Certains pratiqueront un métier très lucratif: prospecteur d'aliments séchés au froid.
D'après "Le survivaliste"
Georges-Hébert Germain
L'Actualité, février 1983
"Quand le bateau est en train de couler, ce n'est pas aux responsables du naufrage qu'il faut damnder de l'aide. Chacun doit se débrouiller tout seul."
C'est un "survivalist" qui parle. Méfiant, farouchement anonyme, paranoïaque à l'os, persuadé de l'imminence d' une guerre apocalyptique et convaincu qu'il doit, qu'il peut et qu'il va coûte que coûte passer au travers. Et survivre. Comment? "J'ai un abri, des provision, des munitions, quelques amis."
Qui veut la paixprépare la guerre. Qui veut la guerre en fait autant. Fréquentez les "gun shows" et les stands de tir, vous y rencontrerez des survivalistes. Beaucoup d'entre eux ont été ou sont encore militaires ou policiers.
Selon un sondage effectué par le Survival Guide auprès de ses lecteurs. les survivalistes possèdent en moyenne neuf armes à feu chacun. Le tiers est constitué en petits groupes très fermés, homogènes, autonomes. Pas question de dire à qui que ce soit où se trouvent l'abri et les provisions du groupe. Pour prendre contact, il faut s'inscrire sous un nom de code au "Survivalist Directory" et attendre qu'on vous fasse signe. Suivra un échange de lettres. Anonymes. Et, si ça clique, les correspondats prennent contact et froment un groupe, construisent un abri, etc.
"Nous ne demandons rien aux autorités", me dit un jeune homme à cheveux ras rencontré un dimanche de novembre dans une exposition d'armes à Westmount. "Nous ne voulons pas de subventions. Et encore moins d'attention." Les cuvivalistes n'aiment pas qu'on s'intéresse à eux. A tort ou à raison, ils s'imaginent que le FBI et la GRC posent sur eux des regards supicieux. A tort ou à raison, ils se disent qu'ils n'ont rien à craindre de ce coté-là. "Nous sommes désunis. C'est notre force."
Il y a en fait autant de sortes de survivalistes qu'il y a de groupes: religieux, granolas, guerriers, racistes, etc. Tous cependant partagent l'inébranlable certitude qu'un grave danger (physisque ou moral) menace l'humanité: guerre nucléaire, bactériologique, civile ou raciale, catastrophe, cataclysme naturel ou industriel, fléau de Dieu, invasion martienne, krach économique, etc.
Peureux, les survivalistes? "Pas du tout. Nous sommes armés."
Pessimistes? "Pas de raison. Nous allons survivre."
Il y a, au Square Décarie, à Montréal, un magasin sèchement baptisé "Les Aliments séchés à froid du Québec et centre de survie". Le quart de la clientèle est faite de survivalistes. Le patron, Bob Preston, un homme volubile et affairé, vante sans vergogne les vertus alimentaires et économiques (en toutes circonstances) des aliments séchés à froid, "life insurance you can eat".
Chose certaine, il y a déjà dans la région de Montréal plusieurs dizaines de dépôts secrets importants d'aliments séchées à froid, bien à l'abri pour des siècles et des siècles. Vingt ans après le Jugement dernier, quand la couche d'ozone se sera reformée au-dessus de ce qu'était Montréal, le pays sera à nouveau livré aux aventuriers et aux pionniers. Certains pratiqueront un métier très lucratif: prospecteur d'aliments séchés au froid.
D'après "Le survivaliste"
Georges-Hébert Germain
L'Actualité, février 1983
Texte - Pomme
Pomme ne savait ni friser, ni couper, ni teindre. On l'employait surtout à ramasser les serviettes. Elle nettoyait les instruments. Elle balayait les cheveux par terre.
Elle remettait en pile les Jours de France éparpillés. Elle s'essuyait le bout du nez avec un mouchoir à carreaux.
Elle faisait aussi les shampooings, massant le cuir chevelu de la clientèle avec la tendre application qui lui était due. Elle aurait été capable de plus
d'application encore. Il aurait seulement fallu lui demander.
C'était des dames d'un certain âge, les clientes, et riches, et fort bavardes. En fait, elles étaient tout ça d'un seul bloc. Vieux caquetages péremptoires!
Mais ni les lunettes en brillants, ni les lèvres couleur de lavande sous l'azur clairsemé de la chevelure, ni les doigts historiés de pierres précieuses et de taches brunes, ni les sacs de crocodile ne semblaient toucher l'attention de Pomme, tout entière absorbée dans la composition sur le dos de sa main d'une eau ni trop chaude ni trop froide, à l'usage des cheveux qui, mouillés, seraient semblables à tous les cheveux.
Elle renversait doucement les têtes dans une révérence hydraulique des grands fauteuils basculants. Les bustes étaient couverts d'une grande serviette blanche,
et les cheveux trempés, agglutinés par le savon, faisaient des algues ondoyant sous la berge des larges cuvettes d'émail blanc.
Le regard s'était effacé sous les gros yeux morts de paupières peintes, les lèvres sanguinolaient au tranchant du nez, et ces visages renversés, diaphanes sauf quelques nervures, au fil d'une rivière.
C'était étrange mais pas effrayant du tout, ces figures étalées comme à la surface de l'eau, ces vieilles Ophélies qui venaient de perdre pour un moment tout leur pouvoir de domination et qui devenaient même l'objet d'un possible mépris sous le regard cependant sans malveillance de Pomme. Et Pomme se disait que sa laideur à
elle ne serait jamais de cet ordre-là. Jamais si soudaine.
Si elle avait été capable de pensées subversives, si elle n'avait pas seulement senti, et confusément, en une très vague haine peut-être au moment du pourboire, la formidable brutalité des vieilles carnassières ( par exemple, cette façon qu'elles avaient d'ouvrir, de fermer leur sac, d'un claquement du fermoir), Pomme aurait eu davantage de plaisir encore à le regarder, si parfaitement subjuguées, si parfaitement annulées sous le casque du séchoir, la tête immobile, pour ainsi dire inanimée, toujours brandie, toujours altière, mais cette fois comme au bout d'une pique. Au reste Pomme, qui les considérait parfois très longuement, ne s'avisait pas qu'elle y prenait plaisir.
Vocabulaire:
friser / boucler les cheveux = enrolarbalayer= varrer
balai=vassoura
le bout du nez = ponta do nariz
un mouchoir à carreaux ou mouchoir carrée = lenço quadriculado
masser = massagear
vieux caquetages = babillage(qc) = bavardage = baboseiras
péremptoire = catégorique
des doigts historiés (ornés, decoré) de bijoux = dedos ornados de bijuterias
une tache = uma mancha une tâche = uma tarefa
être absorbé(e) = concentré, captivé
trempé(e) = mouillé(e) = molhado
un fauteuil basculant = cadeira com apoio basculante
ondoyant (e) = ondoyer = ondes = vagues = ondulante
la berge = au bord = borda, beira
des cuvettes = louça, privada, lava cabeça
une paupière= palpebra
sanguinoler = saigner
délavé(e) = vieilli écorce
diaphane = pâle, transparent
une nervure = nervura
subversif (ve) = rebelle = rebelde
la brutalité = brutalidade
un claquement = batida
d'après vous = o q vc acha
un fermoir = fechadura
immobile = imovel
altier(ère) = serein(e) = sereno
être subjugué(e) =charme, séduit
éparpillé=dispersé=espalhado
émail=esmalte
procédés = procedimentos
mépris = indifférence
aviser
envers = em direcao aos
dentellière = mulher quem faz renda, rendeira. sentido figurado de quem faz com
faire dans la dentelle=familièrement agir avec méticulosité
lisez le texte en entier= ler o txto inteiro
laideur = feiura
clairsemé=esparsos
morte noyée = morta afogada
Adjoint(e)s ont formation academique
carnassières = carnivoras
aide-coiffeuse, commi
Elle remettait en pile les Jours de France éparpillés. Elle s'essuyait le bout du nez avec un mouchoir à carreaux.
Elle faisait aussi les shampooings, massant le cuir chevelu de la clientèle avec la tendre application qui lui était due. Elle aurait été capable de plus
d'application encore. Il aurait seulement fallu lui demander.
C'était des dames d'un certain âge, les clientes, et riches, et fort bavardes. En fait, elles étaient tout ça d'un seul bloc. Vieux caquetages péremptoires!
Mais ni les lunettes en brillants, ni les lèvres couleur de lavande sous l'azur clairsemé de la chevelure, ni les doigts historiés de pierres précieuses et de taches brunes, ni les sacs de crocodile ne semblaient toucher l'attention de Pomme, tout entière absorbée dans la composition sur le dos de sa main d'une eau ni trop chaude ni trop froide, à l'usage des cheveux qui, mouillés, seraient semblables à tous les cheveux.
Elle renversait doucement les têtes dans une révérence hydraulique des grands fauteuils basculants. Les bustes étaient couverts d'une grande serviette blanche,
et les cheveux trempés, agglutinés par le savon, faisaient des algues ondoyant sous la berge des larges cuvettes d'émail blanc.
Le regard s'était effacé sous les gros yeux morts de paupières peintes, les lèvres sanguinolaient au tranchant du nez, et ces visages renversés, diaphanes sauf quelques nervures, au fil d'une rivière.
C'était étrange mais pas effrayant du tout, ces figures étalées comme à la surface de l'eau, ces vieilles Ophélies qui venaient de perdre pour un moment tout leur pouvoir de domination et qui devenaient même l'objet d'un possible mépris sous le regard cependant sans malveillance de Pomme. Et Pomme se disait que sa laideur à
elle ne serait jamais de cet ordre-là. Jamais si soudaine.
Si elle avait été capable de pensées subversives, si elle n'avait pas seulement senti, et confusément, en une très vague haine peut-être au moment du pourboire, la formidable brutalité des vieilles carnassières ( par exemple, cette façon qu'elles avaient d'ouvrir, de fermer leur sac, d'un claquement du fermoir), Pomme aurait eu davantage de plaisir encore à le regarder, si parfaitement subjuguées, si parfaitement annulées sous le casque du séchoir, la tête immobile, pour ainsi dire inanimée, toujours brandie, toujours altière, mais cette fois comme au bout d'une pique. Au reste Pomme, qui les considérait parfois très longuement, ne s'avisait pas qu'elle y prenait plaisir.
Pascal Lainé, La Dentellière; 1974, p. 36-39
Vocabulaire:
friser / boucler les cheveux = enrolarbalayer= varrer
balai=vassoura
le bout du nez = ponta do nariz
un mouchoir à carreaux ou mouchoir carrée = lenço quadriculado
masser = massagear
vieux caquetages = babillage(qc) = bavardage = baboseiras
péremptoire = catégorique
des doigts historiés (ornés, decoré) de bijoux = dedos ornados de bijuterias
une tache = uma mancha une tâche = uma tarefa
être absorbé(e) = concentré, captivé
trempé(e) = mouillé(e) = molhado
un fauteuil basculant = cadeira com apoio basculante
ondoyant (e) = ondoyer = ondes = vagues = ondulante
la berge = au bord = borda, beira
des cuvettes = louça, privada, lava cabeça
une paupière= palpebra
sanguinoler = saigner
délavé(e) = vieilli écorce
diaphane = pâle, transparent
une nervure = nervura
subversif (ve) = rebelle = rebelde
la brutalité = brutalidade
un claquement = batida
d'après vous = o q vc acha
un fermoir = fechadura
immobile = imovel
altier(ère) = serein(e) = sereno
être subjugué(e) =charme, séduit
éparpillé=dispersé=espalhado
émail=esmalte
procédés = procedimentos
mépris = indifférence
aviser
envers = em direcao aos
dentellière = mulher quem faz renda, rendeira. sentido figurado de quem faz com
faire dans la dentelle=familièrement agir avec méticulosité
lisez le texte en entier= ler o txto inteiro
laideur = feiura
clairsemé=esparsos
morte noyée = morta afogada
Adjoint(e)s ont formation academique
carnassières = carnivoras
aide-coiffeuse, commi
mercredi 21 octobre 2009
Entrevue ou Rendez-vous en français
Voici mes commentaires et conseils pour passer bien une entrevue ou rendez-vous:
Au Québec, Il y a deux entrevues avant être embauché:
l'entrevue téléphonique et après, si tout va bien, l'entrevue sur place.
Un email exemple:
Vous devez donc rejoindre Madame Geneviève Rousseau 514 XXX XXXX poste XYZ à 11 heures du matin.
-Bonjour Madame Rousseau
C'est John Doe, Je vous appelle pour l'entrevue téléphonique....
Elle va dire: Oui! bonjour M Doe, vous allez bien?
-Oui, très bien merci! et vous?
-Sourire-
patati patata. (Donc elle commence la conversation tout de suite)
-Sourire-
Description du passé (verb en imparfait)
-Oui, j'étais...on était...nous étions...
Je travaillais...Je savais...J'avais...J'ai supervisé
Je suis en train de suivre un cours de français écrit au cegep Vieux Montréal...
J'ai suivi un cours d'adaptation au monde de travail québecois à l'hirondelle...
-Sourire-
J'aimerais pouvoir
Permettez-moi
Je sais bien que...
Oui bien sur
Aucun problème
Pas de problème, pas du tout
Pas pour le moment
Pas maintenant
Je suis disponible
-Sourire-
Parfait! Super! C'est gentil! C'est génial, entendu, C'est vraiment sympa
-Sourire-
Remercier
Merci infinement, beaucoup, mille fois.
Au revoir, Salut, Bonjour, Bonne journée, à la prochaine.
*Sourire au téléphone, on peut savoir quand quelqu'un souri au téléphone.
Au Québec, Il y a deux entrevues avant être embauché:
l'entrevue téléphonique et après, si tout va bien, l'entrevue sur place.
Un email exemple:
Vous devez donc rejoindre Madame Geneviève Rousseau 514 XXX XXXX poste XYZ à 11 heures du matin.
-Bonjour Madame Rousseau
C'est John Doe, Je vous appelle pour l'entrevue téléphonique....
Elle va dire: Oui! bonjour M Doe, vous allez bien?
-Oui, très bien merci! et vous?
-Sourire-
patati patata. (Donc elle commence la conversation tout de suite)
-Sourire-
Description du passé (verb en imparfait)
-Oui, j'étais...on était...nous étions...
Je travaillais...Je savais...J'avais...J'ai supervisé
Je suis en train de suivre un cours de français écrit au cegep Vieux Montréal...
J'ai suivi un cours d'adaptation au monde de travail québecois à l'hirondelle...
-Sourire-
J'aimerais pouvoir
Permettez-moi
Je sais bien que...
Oui bien sur
Aucun problème
Pas de problème, pas du tout
Pas pour le moment
Pas maintenant
Je suis disponible
-Sourire-
Parfait! Super! C'est gentil! C'est génial, entendu, C'est vraiment sympa
-Sourire-
Remercier
Merci infinement, beaucoup, mille fois.
Au revoir, Salut, Bonjour, Bonne journée, à la prochaine.
*Sourire au téléphone, on peut savoir quand quelqu'un souri au téléphone.
- Démontrer bonne humeur et dynamisme.
- Maitriser votre cv.
- Maitriser les deux langues: Français et Anglais
lundi 19 octobre 2009
Texte - les pronoms compléments
Dans la nouvelle Sosie de Dino Buzzati, il s'agit d'un homme qui s'appelle Gino.
Gino est fiancé à Marion, une très belle fille qui, malheureusement, meurt d'une pneumonie.
Alors, Gino désespère et déprime. Il reste dans sa chambre, s'y enferme et ne la quitte plus.
Deux ans plus tard, ses amis, qui en avaient assez, réussissent à le convaincre d'ouvrir la porte et de s'en sortir. Pour lui changer les idées, ils lui préparent une fête. Gino y recontre une jeune fille qui ressemble à Marion. Ils s'installent dans un coin et se parlent pendant des heures.
Au moment de partir, le vent s'est levé et Gino lui offre son chandail. Il lui propose de la raccompagner chez elle. Elle le conduit à un quartier déseré. Puis, elle lui dit "Bonne nuit" et disparaît. Gino ne s'y attendait pas. Bouleversé, il s'en va ne sachant que penser.
Soudain, il se dit qu'il ne peut pas repartir chez lui ainsi, sans savoir où elle habite ni qui elle est. Il revient sur ses pas. Il la cherche partout dans succès. Elle a disparu mais il retrouve l'endroit où il l'a laissée. Il s'y arrêtte et allume les phares. Il se rend compte qu'il est devant le portail d'un cimetière. Il s'en approche et y découvre son chandail accroché....
Y
lieu, à
Ex.: tu sais jouer aux cartes?
je sais y jouer.
Tu penses à cette chose?
j'y pense.
En
un une, de, du, de la, des, d', de l'
Ex.:
Tu viens à l'école?
j'en viens
Gino est fiancé à Marion, une très belle fille qui, malheureusement, meurt d'une pneumonie.
Alors, Gino désespère et déprime. Il reste dans sa chambre, s'y enferme et ne la quitte plus.
Deux ans plus tard, ses amis, qui en avaient assez, réussissent à le convaincre d'ouvrir la porte et de s'en sortir. Pour lui changer les idées, ils lui préparent une fête. Gino y recontre une jeune fille qui ressemble à Marion. Ils s'installent dans un coin et se parlent pendant des heures.
Au moment de partir, le vent s'est levé et Gino lui offre son chandail. Il lui propose de la raccompagner chez elle. Elle le conduit à un quartier déseré. Puis, elle lui dit "Bonne nuit" et disparaît. Gino ne s'y attendait pas. Bouleversé, il s'en va ne sachant que penser.
Soudain, il se dit qu'il ne peut pas repartir chez lui ainsi, sans savoir où elle habite ni qui elle est. Il revient sur ses pas. Il la cherche partout dans succès. Elle a disparu mais il retrouve l'endroit où il l'a laissée. Il s'y arrêtte et allume les phares. Il se rend compte qu'il est devant le portail d'un cimetière. Il s'en approche et y découvre son chandail accroché....
Y
lieu, à
Ex.: tu sais jouer aux cartes?
je sais y jouer.
Tu penses à cette chose?
j'y pense.
En
un une, de, du, de la, des, d', de l'
Ex.:
Tu viens à l'école?
j'en viens
mardi 13 octobre 2009
J'ai peur des yeux
je trouve ce texte intéressant:
On l'a tous vécu, le moment, le malaise dans l'ascenseur. L'air devient lourd, s'appuie sur le temps, l'écrase, l'arrête. Des yeux partout!
Vite, faut poser les nôtres sur quelque chose! N'importe quoi. Une bouée pour sauver nos petits yeux de la noyade du regard des inconnus. Les étages qui défilent!
Parfait. Fiou. ça a passé proche. Nos yeux auraient pu être en contact avec des yeux étrangers!!!
CATASTROPHE!!!
Voulez-vous bien me dire c'est quoi, cette maladie mentale qu'on a? Que j'ai. Dans le métro, jamais je ne regarde une jolie fille directement. Tout d'un coup
qu'elle me voie et découvre que je la trouve belle. Quel drame ce serait! Je cherche plutôt son reflet dans la fenêtre. puis, évidemment, si son regard croise
le mien, je fais semblant d'admirer le paysage.: "Ah, wow, un tunnel! Ah, un néon!!! Namur, personne ne descend là...Ah un autre tunnel!"
Dans l'autobus, je regarde soit par terre, soit dehors; ou alors je lis 48 fois les pubs plates en haut des fenêtres. Tout ça pour éviter d'entrer en contact
avec des yeux et entendre la phrase que je redoute: "Tu veux ma photo?" Premièrement, personne n'a jamais dit ça. Deuxièmement, si je veux la photo d'une
personne inconnue, je vais sur Facebook. Moi, regarder des gens à leur BBQ de 2003, j'aime ben ça.
Il paraît que la peur la plus répandue chez les gens est celle d'être seul devant une foule. Ps les fantômes; les requins ou les araignées. Même pas mourir! Être
seul devant une foule. Bref; devant une grande quantité d'yeux qui regardent, épient, jugent. On a plus peur que les gens nous voient mourir que de mourir. C'est beau.
Heureusement, il y a des bébés pour soulager nos yeux. Lorsqu'un bébé entre dans un lieu, tout le monde arrête de regarder ses souliers puis le fixe droit
dans les yeux. Des yeux qui ne jugent pas; qui ne haïssent pas. des yeux sensibles; mais pas susceptibles. Des yeux neutres, vierges. On plonge nos yeux dans
ceux du bébé; on fait une provision pour la journée, puis on retourne à nos souliers. La journée terminée; on entre à la maison afficher nos 36 nouvelles photos sur Facebook.
C'est le plus beau de l'histoire. On veut que tout le monde nous regarde, mais que personne nous voie.
B Lefebvre
On l'a tous vécu, le moment, le malaise dans l'ascenseur. L'air devient lourd, s'appuie sur le temps, l'écrase, l'arrête. Des yeux partout!
Vite, faut poser les nôtres sur quelque chose! N'importe quoi. Une bouée pour sauver nos petits yeux de la noyade du regard des inconnus. Les étages qui défilent!
Parfait. Fiou. ça a passé proche. Nos yeux auraient pu être en contact avec des yeux étrangers!!!
CATASTROPHE!!!
Voulez-vous bien me dire c'est quoi, cette maladie mentale qu'on a? Que j'ai. Dans le métro, jamais je ne regarde une jolie fille directement. Tout d'un coup
qu'elle me voie et découvre que je la trouve belle. Quel drame ce serait! Je cherche plutôt son reflet dans la fenêtre. puis, évidemment, si son regard croise
le mien, je fais semblant d'admirer le paysage.: "Ah, wow, un tunnel! Ah, un néon!!! Namur, personne ne descend là...Ah un autre tunnel!"
Dans l'autobus, je regarde soit par terre, soit dehors; ou alors je lis 48 fois les pubs plates en haut des fenêtres. Tout ça pour éviter d'entrer en contact
avec des yeux et entendre la phrase que je redoute: "Tu veux ma photo?" Premièrement, personne n'a jamais dit ça. Deuxièmement, si je veux la photo d'une
personne inconnue, je vais sur Facebook. Moi, regarder des gens à leur BBQ de 2003, j'aime ben ça.
Il paraît que la peur la plus répandue chez les gens est celle d'être seul devant une foule. Ps les fantômes; les requins ou les araignées. Même pas mourir! Être
seul devant une foule. Bref; devant une grande quantité d'yeux qui regardent, épient, jugent. On a plus peur que les gens nous voient mourir que de mourir. C'est beau.
Heureusement, il y a des bébés pour soulager nos yeux. Lorsqu'un bébé entre dans un lieu, tout le monde arrête de regarder ses souliers puis le fixe droit
dans les yeux. Des yeux qui ne jugent pas; qui ne haïssent pas. des yeux sensibles; mais pas susceptibles. Des yeux neutres, vierges. On plonge nos yeux dans
ceux du bébé; on fait une provision pour la journée, puis on retourne à nos souliers. La journée terminée; on entre à la maison afficher nos 36 nouvelles photos sur Facebook.
C'est le plus beau de l'histoire. On veut que tout le monde nous regarde, mais que personne nous voie.
B Lefebvre
vendredi 2 octobre 2009
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